[M-E 001] Pantera > Cowboys from hell

jol Mer 22 Déc - 19:43

Groupe: Pantera, USA
Album: Cowboys from hell, 1990
Ma note: 2/6

Pantera. Le groupe de metal "par définition" selon ses fans irréductibles. Une parodie du groupe de metal "par définition" selon moi. Tout dépend en effet de la vision de la musique que l'on a. Trois catégories: vision adolescente et ignorante, vision adolescente et savante, ou vision adulte. Si on a une vision adolescente et profane, on s'extasiera sur les images qui nous viennent à l'esprit en écoutant le disque: on imagine bien le groupe jouer live, comme des bêtes, devant un public qui en redemande. Des riffs et des constructions très metal, solides comme... du metal, un groupe hyper carré, de la sueur, de la bonne ambiance, et de l'attitude plus metal tu meurs. Metal. Metal. Metal. Le metal par définition quoi. Si on a une vision adolescente et savante, on pourra détailler en tant que fin musicologue à quel point le niveau de maîtrise du groupe est excellent dans tous les domaines, passer une heure sur ce qui rend tel enchaînement rythmique si génial, sur ce chanteur qui touche à plein de registres très métal et qui ne faiblit jamais. Ou sur tel solo génial et très technique qui ressemble pourtant à n'importe quel solo metal orthodoxe. Bref, je ne vous fournirai pas d'exemple précis, n'étant moi-même ni un fin musicologue, ni un gars essayant "sérieusement" (pour parler comme les donneurs de leçons du web) de faire de la musique. Mais bon... le metal par définition quoi.

Maintenant si on grandit un peu, là, ça se gâte. A trop se concentrer sur un metal démonstrativement metal, usant et abusant de tous les idiomes "évidents" du style (c'est à dire les idiomes qu'un débutant a déjà entendus cent fois au bout de quelques mois de metal), Pantera en a oublié ce qui est l'essentiel dans la musique: c'est à dire ce qu'il reste une fois qu'on a enlevé tous les ingrédients évoqués jusque-là (et quelques autres), soit, dans le cas de cet album... rien ou presque. On se dit alors que Pantera lui-même en est resté à une vision adolescente de la musique. L'hypothèse est confirmée par les deux seuls morceaux pas complètement stérils de l'album: deux "demi-ballades" plaisantes mais tellement convenues...