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Message  Kaptendonc Lun 20 Sep - 22:33

ANTI-NOWHERE LEAGUE
"LIVE IN YOUGOSLAVIA"
Harry May Records (Remasterisé 2000)

Les death-metalleux de BENEDICTION ont repris "We Are The League" sur un de leurs albums, et METALLICA a fait de même avec "So What", ce qui m'a bien sûr incité à en savoir plus long sur le groupe qui a composé ces morceaux, et qui porte le joli nom d' ANTI-NOWHERE LEAGUE. (Groupe culte pour les uns, parfait inconnu pour les autres).
Mais d'abord un peu d'Histoire: Dans l'Angleterre du début des eighties, alors que la New-Wave bat son plein, on voit émerger un certain nombre de groupes qui se réclament du mouvement Punk "dur" (c'est à dire politiquement et socialement engagés, proches du milieu ouvrier, et n'acceptant aucun compromis), parmi lesquels on peut citer UK Subs, Angelic Upstarts, The Exploited, et aussi... The Anti-Nowhere League qui fut sans doute le plus sauvage d'entre tous (même s'ils n'étaient pas affublés de crêtes et de clous). Dès leur premier concert, à une foire de Turnbridge Wells, ils ont été arrêtés pour "obscénité" avant de finir la nuit en prison. (On ne rigolait pas sous le gouvernement de Margaret Thatcher).
Par la suite, leurs premiers albums, et surtout leurs singles, vont connaître un succès énorme dans les milieux underground internationnaux, ce qui va les amener à entreprendre une tournée européenne, dont l'une des étapes sera Zagreb, où cet album fut enregistré. Je précise que cette ville se situait à l'époque dans un pays qui s'appelait encore la Yougoslavie, car c'était bien avant que n'éclate le conflit que l'on connait, ce qui donne à cet album un aspect "historique" hors du commun.
La situation économique de ce pays étant ce qu'elle était, on devine que les tickets de concerts s'échangeaient chèrement au marché-noir, et à entendre les cris du public, on se doute bien qu'il est constitué à 100% de fans purs et durs, qui connaissent tous les refrains par coeur et n'hésitent pas à le faire savoir. Il faut dire que la plupart des morceaux joués ce soir-là ont des allures d'hymnes pour hooligans allumés à la bière, et si certains comme "Streets of London" évoquent les problèmes de l'Angleterre, tous les autres ont carrément une portée universelle, et les paroles sont facilement assimilables: "We will survive", "Let's break the law", "I'm going down", "Let the country feed you", "So what", "I hate people" (qui deviendra pour l'occasion "I love people"), autant de slogans hurlés par des centaines de voix qui accompagnent furieusement les vociférations du chanteur très en forme ce soir-là. Il communique à merveille avec le public et entrecoupe l'enchaînement des morceaux par des "We love you ! We love Yougoslavia !"... et autres messages de solidarité qui sont accueillis avec effervescence. Les musiciens quant à eux sont branchés sur des piles de 100 000 volts et envoient la purée comme si leur vie en dépendait. La basse ronfle comme une centrale hydraulique, la guitare carbure au kérosène, et la batterie ratisse le paysage de raffales de mitrailleuse ininterrompues.
L'ambiance devient parfois festive, notamment avec le morceau "I can't stand Rock'n'Roll" (joué paradoxalement sur un rythme de vieux Rock façon Chuck Berry), et plus tard c'est un pastiche de Reggae qui fait vibrer la salle, et enfin la reprise de "Paint it Black" des Rolling Stones, joué à cent à l'heure et avec une violence monstrueuse (c'est sans doute la meilleure version de ce morceau que je connaisse, même celle de RAGE paraît fade à côté). Et alors qu'on croit le concert achevé, on a droit à un rappel faramineux, car voici que démarre le morceau casse-briques par excellence: "We are the league", entonné en choeur par la foule hystérique, avant qu'il ne finisse en joyeuse déconnade, puisque le groupe le rejoue sur l'air de "Oh when the saints go marching in" (ce qui prouve leur eclectisme et leur humour décalé).
Voilà donc un enregistrement à placer parmi les albums "Live" les plus torrides de la fin du 20ème siècle, et son audition est plutôt bénéfique pour le moral. On peut l'écouter par exemple juste avant un entretient d'embauche, ou avant d'aller voir son banquier pour lui demander un prêt. Cela aidera beaucoup à supporter l'affront d'une réponse négative...
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