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[M-E 001] Foghat > Live

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Message  Kaptendonc Sam 16 Avr - 15:32

FOGHAT
“Live”

Bearsville Records 1977
Style: Hard Rock antédiluvien

[M-E 001] Foghat > Live Live4ft

Panne d’embrayage à l’appui, c’est encore mon garagiste Gérard qui m’a fait découvrir ce groupe un brin méconnu, mais si j’en parle aujourd’hui, c’est juste pour rendre hommage à Rod Price, guitariste et fondateur du groupe, qui vient de mourir, âgé de 57 ans. (Le chanteur quant à lui est décédé en 2001, ce qui fait qu’il ne reste plus grand chose de Foghat à l’heure actuelle). Pour situer ce groupe au nom étrange (qu’on pourrait traduire par: “chapeau de brouillard”) et au logo joliment stylisé, on peut dire qu’il est en quelque sorte le chaînon manquant entre Status Quo et Saxon, c’est à dire une page d’Histoire qui marque le passage d’un Boogie-Rock très énergique à un Hard-Metal considérablement plus lourd. Une demi-douzaine d’albums sortis à la fin des années 70 en témoignent, et ce “Live” en est le parfait aboutissement. J’ai d’ailleurs lu quelque part qu’il s’agit là de l’enregistrement public le plus puissant qui ait jamais été gravé dans la cire des seventies, et c’est sûrement vrai, surtout quand on entend la foule hurler entre les morceaux, pendant les morceaux, et bref pratiquement tout le temps, comme s’il y avait eu des aterrissages d’extra-terrestres sur scène ou des apparitions de la Vierge Marie ou je ne sais quoi, en tout cas l’album porte bien son nom, car pour du live, c’est vraiment du live ! Tout commence par la voix enfièvrée d’un présentateur (qu’on imagine vêtu d’un costard à paillettes et d’un noeud papillon rouge) qui annonce: “Ladies and gentlemen, please welcome: Fog-haaaattttt !” et voilà que déferle soudain le riff absolument fulgurant de “Fool for the City” (qui est également le titre d’un de leurs albums, sur la pochette duquel on voyait un mec pêcher à la ligne dans une bouche d’égoût en plein centre de New York), et dont le refrain a vraiment de quoi vous mettre de bonne humeur, genre “c’est moi le fou de la ville et je fais ce qui me plait”, avec une avalanche de solo de gratte à vous dégommer la base du cerveau. Mais avant même qu’on ait clairement le temps de comprendre ce qui se passe,voilà que ça enchaîne avec “Home in My hand”, un morceau tout aussi jouissif, où la guitare ultra-déchaînée devient une arme redoublant de déflagrations, et où l’ambiance s’échauffe au point de faire s’écrouler les amplis. S’en suit un terrible brûlot bluesy et judicieusement intitulé “I just wanna make love to you” (qui a d’ailleurs été repris par Saxon, mais en cent fois moins bien) dont le thème ne cesse de se décliner sur tous les tons, avec des ralentissements, des accélérations, des breaks, des redémarrages sur les chapeaux de roues...etc, puis c’est “Road Fever” et “Honey Hush”, de véritables bombes à fragmentation qui contiennent à elles seules tout le potentiel destructif de la décénie Metal à venir, et enfin “Slow Ride”, quasiment l’hymne national du groupe, qui porte à ébullition ce qui reste de public encore en état de s’exprimer, mais c’est là qu’on constate que Rod Price était vraiment un très très grand guitariste, et lorsqu’on sait qu’il s’est formé à l’école du Blues Noir avec des gens comme John Lee Hooker, Muddy Waters et Willie Dixon, on n’est pas étonné d’entendre ses glissando et ses soli turbo-accélérés, d’autant plus qu’on découvre au niveau sonique un truc qui a pratiquement disparu de nos jours: la “slide-guitar”, c’est à dire une manière de barrer les six cordes à l’aide d’un “bottleneck” et de glisser sur le manche à toute vitesse, et à ce jeu-là Mr Price excelle divinement, mais ce n’est pas pour autant qu’on ignorera la puissante dextérité du bassiste, ni l’acharnement musclé du batteur qui à l’époque ne devait pas disposer de la méga-performance des doubles-batteries actuelles, mais qui maintient pourtant un rythme du fond de l’enfer tout au long du set. Et c’est sur ce “slow ride, take it easy” d’anthologie que s’achève la séance de pilonnage de nos neurones, inutile d’ajouter qu’on en reste drôlement ébahis. Alors à tous ceux qui ne crachent pas sur les trucs à l’aspect un peu vieillot, je vous conseille d’aller fouiner à la lettre F de votre disquaire pour voir s’il n’y aurait pas là par hasard un ou deux albums de Foghat qui traînent, on ne sait jamais. Et si vous-y trouvez ce “Live”, embarquez-le immédiatement, son écoute ne pourra vous faire que du bien. (Gérard approuve, quant à mon embrayage, c’est une autre histoire...)



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