[M-E 002] Revelation > ...yet so far

Revelation (USA) > ...yet so far
1995, 5/6

Troisième album studio de ce groupe génial. Par-rapport au disque précédent Never comes silence, on a énormément gagné en concision, en efficacité, en riffs accrocheurs et en mélodies superbes et diablement affirmées. Cela donne une dynamique et même une énergie monstrueuse et foutrement revigorante pour le style. Cela n'est bien sûr, talent oblige, pas dépourvu d'une personnalité splendide. Revelation fait en effet dans la modération des extrêmes: c'est parfois un peu triste ou morose, mais pas trop, parfois plus rageur, mais pas trop, parfois plus grandiloquent, mais pas trop, et terriblement convivial (là encore pour le style). En bref, au total c'est une balance quasi parfaite, simplement belle, qui fout la trique.

J'ai de plus en plus l'impression que Revelation a effectivement mis le doigt sur quelque chose (cf. "secret de composition" dans la chronique précédente), et que cela s'entend, discrètement mais sûrement, dans ses disques. Ce ...yet so far ainsi que la réédition 2003 de Frozen masque (très proche stylistiquement parlant et encore plus géniale) sont des exemples évidents de disques hors-norme, bien que le sentiment d'un secret de composition que l'auditeur serait à deux doigt de toucher y soit moins troublant et moins poussé que dans le décidément bien étrange Never comes silence. Mais maintenant que j'y repense, même dans Salvations answer, l'album le plus Lee Dorianesque (et d'ailleurs sorti sur le label Rise above), il y avait déjà "quelque chose".

je le préférais à Salvations Answer mais voilé quoi 2 pas plus