[M-E 002] Revelation > Never comes silence
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Revelation (USA) > Never comes silence
1993, 4/6
Hier j'écrivais la chronique du premier album, et aujourd'hui je m'occupe du second. Dans l'intervalle je n'ai toujours pas trouvé comment te pousser, lecteur adoré, lectrice adorée, à jeter une oreille à la réédition 2003 de Frozen masque (le seul enregistrement de Revelation qu'on trouve facilement de nos jours... à moins que le nouvel album soit sorti en cette fin d'année).
Bon alors euh... bon pfff... bon c'est donc le deuxième album, avec des compos beaucoup plus étirées que sur tous les autres disques, et une ambiance beaucoup plus nocturne mais aussi moins "enfumée" que sur Salvations answer. Grosso modo, l'album enchaîne des parties avec chant, assez accrocheuses et à peu près dans la lignée de l'album précédent... oui je sais, lecteur, tu ne sais toujours presque rien sur l'album précédent, donc tu ne vois pas l'intérêt de cette comparaison, mais bon, hein, les musiciens de Revelation n'avaient qu'à pondre des disques plus faciles à plébisciter... ils n'avaient qu'à développer des atmosphères inratables comme leurs collègues de Reverend bizarre ou bien jouer du drone doom... Il y a cette fois de longs développements instrumentaux, assez pauvres en terme de mélodies la plupart du temps, donnant un peu l'impression d'un combo qui fait semblant d'improviser. Le résultat est assez déconcertant: on peut tout à fait trouver que la majorité du disque est chiante, et que l'ensemble s'en trouve plombé.
On peut aussi, et c'est l'option que j'ai retenue, se retrouver transporté par ces longs développements, tout de même loins d'être aussi monolithiques que l'est souvent le doom populaire de nos jours, et avoir ainsi l'impression de voyager dans un paysage désertique de montagnes rocheuses rouges (?), en pleine nuit, avec un effet d'addiction légère et subtile à cette atmosphère, quelques sursauts de temps en temps, et des surprises disséminées un peu partout, faisant aux oreilles l'effet de flashes sonores savoureux. Dans un état, prolongé, à mi-chemin entre un ennui supportable et une certaine fascination, l'auditeur prend chaque passage plus compact et chanté comme une quasi-envolée, là où celui qui trouve le reste du disque chiant les accueillera comme de salutaires pauses libératrices.
On sort de l'écoute de Never comes silence, et de son outro qui donne envie de presser replay sur le champ, avec le sentiment d'avoir appris d'une oeuvre recélant quelque étrange secret de composition et dans laquelle on se perdra à nouveau volontiers.
PS 1: je tiens à conseiller aux lecteurs qui verraient dans cette chronique une accumulation de clichés (se perdre pendant l'écoute, un côté un peu chiant, un paysage désertique, bref, a priori rien de vraiment étonnant pour un disque de doom metal) de lire mes autres chroniques, et de constater que je suis loin d'employer abusivement ce genre de formules, qui ont donc plus de force chez moi que chez d'autres chroniqueurs qui les foutent partout.
PS 2: je tiens aussi à signaler aux lecteurs qui trouveraient que le "PS 1" est une précision inutile, que je me suis assez souvent frotté à la faune métallique qui peuple le WEB pour savoir qu'elle n'est pas une précision inutile.
1993, 4/6
Hier j'écrivais la chronique du premier album, et aujourd'hui je m'occupe du second. Dans l'intervalle je n'ai toujours pas trouvé comment te pousser, lecteur adoré, lectrice adorée, à jeter une oreille à la réédition 2003 de Frozen masque (le seul enregistrement de Revelation qu'on trouve facilement de nos jours... à moins que le nouvel album soit sorti en cette fin d'année).
Bon alors euh... bon pfff... bon c'est donc le deuxième album, avec des compos beaucoup plus étirées que sur tous les autres disques, et une ambiance beaucoup plus nocturne mais aussi moins "enfumée" que sur Salvations answer. Grosso modo, l'album enchaîne des parties avec chant, assez accrocheuses et à peu près dans la lignée de l'album précédent... oui je sais, lecteur, tu ne sais toujours presque rien sur l'album précédent, donc tu ne vois pas l'intérêt de cette comparaison, mais bon, hein, les musiciens de Revelation n'avaient qu'à pondre des disques plus faciles à plébisciter... ils n'avaient qu'à développer des atmosphères inratables comme leurs collègues de Reverend bizarre ou bien jouer du drone doom... Il y a cette fois de longs développements instrumentaux, assez pauvres en terme de mélodies la plupart du temps, donnant un peu l'impression d'un combo qui fait semblant d'improviser. Le résultat est assez déconcertant: on peut tout à fait trouver que la majorité du disque est chiante, et que l'ensemble s'en trouve plombé.
On peut aussi, et c'est l'option que j'ai retenue, se retrouver transporté par ces longs développements, tout de même loins d'être aussi monolithiques que l'est souvent le doom populaire de nos jours, et avoir ainsi l'impression de voyager dans un paysage désertique de montagnes rocheuses rouges (?), en pleine nuit, avec un effet d'addiction légère et subtile à cette atmosphère, quelques sursauts de temps en temps, et des surprises disséminées un peu partout, faisant aux oreilles l'effet de flashes sonores savoureux. Dans un état, prolongé, à mi-chemin entre un ennui supportable et une certaine fascination, l'auditeur prend chaque passage plus compact et chanté comme une quasi-envolée, là où celui qui trouve le reste du disque chiant les accueillera comme de salutaires pauses libératrices.
On sort de l'écoute de Never comes silence, et de son outro qui donne envie de presser replay sur le champ, avec le sentiment d'avoir appris d'une oeuvre recélant quelque étrange secret de composition et dans laquelle on se perdra à nouveau volontiers.
PS 1: je tiens à conseiller aux lecteurs qui verraient dans cette chronique une accumulation de clichés (se perdre pendant l'écoute, un côté un peu chiant, un paysage désertique, bref, a priori rien de vraiment étonnant pour un disque de doom metal) de lire mes autres chroniques, et de constater que je suis loin d'employer abusivement ce genre de formules, qui ont donc plus de force chez moi que chez d'autres chroniqueurs qui les foutent partout.
PS 2: je tiens aussi à signaler aux lecteurs qui trouveraient que le "PS 1" est une précision inutile, que je me suis assez souvent frotté à la faune métallique qui peuple le WEB pour savoir qu'elle n'est pas une précision inutile.
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