[M-E 001] Morgion > Cloaked by Ages, Crowned in Earth
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Je viens de lire la chronique de "Solinari". Rien à redire, mais peut-être son auteur ignore-t'il que Morgion a sorti récemment un nouvel album, intitulé: "Cloaked by Ages, Crowned in Earth".
Impossible de le chroniquer en entier parce que je ne l'ai pas sous la main (je l'ai commandé la semaine dernière et je guette encore toujours, du haut de la corniche du toit, le passage du facteur), mais j'ai écouté des mp3 sur le site www.morgion.com (ce sont des extraits d'1mn, sauf le 5ème morceau "The Mourner's Oak" qu'on peut entendre intégralement, et qui permet assez bien d'apprécier l'évolution du groupe.)
En fait c'est tout à fait dans la lignée de "Solinari", avec ce son de basse caractéristique, la batterie à contre-temps et les riffs de gratte aigüs et aériens qui viennent joliment découper une trouée de lumière dans la brume. On peut dire que Morgion respecte toujours la fameuse règle doom des trois "L" (lent, lourd, lugubre), mais il y a maintenant une prédominance des voix claires et une tendance prog mieux assumée. L'évolution de ce morceau se fait sur une structure quasi Pinkfloydienne, avec un semblant de mélodie qui s'installe en douceur, tandis qu'apparaît en même temps l'omniprésence d'une tension dramatique à peine voilée qui met l'auditeur dans la position d'un promeneur égaré au bord de l'abîme, s'orientant précautionneusement entre des rochers sombres à l'aspect maladif contre lesquels s'aglutinent quelques touffes de fougères crépusculaires. la voix qui nous accompagne, sans être plaintive, est largement teintée d'une tristesse latente à laquelle il est difficile de rester insensible (même si on est un mercenaire endurci qui a l'intégralité de ses émotions protégées en permanence par toutes sortes de puissance occultes, dont le dieu-Cobra lui-même). A la manière d'un long cortège de pélerins fatigués en route pour un lieu inprécis et qu'on suppose lointain, le cheminement sonore semble se poursuivre indéfiniment, et on se surprend à guetter l'explosion électrique qui va mettre fin à tout ça, mais elle n'arrive qu'au moment où on ne l'attend déjà plus, et d'une manière tellement étouffée qu'elle s'inscrit sans douleur ni frayeur dans la continuité du morceau comme le ferait le simple envol d'une escadrille de corbeaux sur le trajet de cette promenade glacée.
Les images que j'évoque sont sans doute influencées par la pochette de l'album qui, bien qu'elle n'ait pas les qualités graphiques que possédait celle de "Solinari", n'en reste pas moins chargée d'une atmosphère mystérieuse. De même son titre, moins conceptuel que "Solinari", sonne comme une sentence biblique ou une ancestrale prophétie.
C'est tout ce que je peux en dire pour le moment. (Sur le bord du toit, je me rencoigne dans l'obscurité de mon sac de couchage: demain matin, le facteur à intérêt à se pointer de bonne heure.)
Impossible de le chroniquer en entier parce que je ne l'ai pas sous la main (je l'ai commandé la semaine dernière et je guette encore toujours, du haut de la corniche du toit, le passage du facteur), mais j'ai écouté des mp3 sur le site www.morgion.com (ce sont des extraits d'1mn, sauf le 5ème morceau "The Mourner's Oak" qu'on peut entendre intégralement, et qui permet assez bien d'apprécier l'évolution du groupe.)
En fait c'est tout à fait dans la lignée de "Solinari", avec ce son de basse caractéristique, la batterie à contre-temps et les riffs de gratte aigüs et aériens qui viennent joliment découper une trouée de lumière dans la brume. On peut dire que Morgion respecte toujours la fameuse règle doom des trois "L" (lent, lourd, lugubre), mais il y a maintenant une prédominance des voix claires et une tendance prog mieux assumée. L'évolution de ce morceau se fait sur une structure quasi Pinkfloydienne, avec un semblant de mélodie qui s'installe en douceur, tandis qu'apparaît en même temps l'omniprésence d'une tension dramatique à peine voilée qui met l'auditeur dans la position d'un promeneur égaré au bord de l'abîme, s'orientant précautionneusement entre des rochers sombres à l'aspect maladif contre lesquels s'aglutinent quelques touffes de fougères crépusculaires. la voix qui nous accompagne, sans être plaintive, est largement teintée d'une tristesse latente à laquelle il est difficile de rester insensible (même si on est un mercenaire endurci qui a l'intégralité de ses émotions protégées en permanence par toutes sortes de puissance occultes, dont le dieu-Cobra lui-même). A la manière d'un long cortège de pélerins fatigués en route pour un lieu inprécis et qu'on suppose lointain, le cheminement sonore semble se poursuivre indéfiniment, et on se surprend à guetter l'explosion électrique qui va mettre fin à tout ça, mais elle n'arrive qu'au moment où on ne l'attend déjà plus, et d'une manière tellement étouffée qu'elle s'inscrit sans douleur ni frayeur dans la continuité du morceau comme le ferait le simple envol d'une escadrille de corbeaux sur le trajet de cette promenade glacée.
Les images que j'évoque sont sans doute influencées par la pochette de l'album qui, bien qu'elle n'ait pas les qualités graphiques que possédait celle de "Solinari", n'en reste pas moins chargée d'une atmosphère mystérieuse. De même son titre, moins conceptuel que "Solinari", sonne comme une sentence biblique ou une ancestrale prophétie.
C'est tout ce que je peux en dire pour le moment. (Sur le bord du toit, je me rencoigne dans l'obscurité de mon sac de couchage: demain matin, le facteur à intérêt à se pointer de bonne heure.)
Kaptendonc- Diplomé
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Date d'inscription : 17/09/2004
Re: [M-E 001] Morgion > Cloaked by Ages, Crowned in Earth
Très poétique comme chronique.
Je trouve pour ma part cet album très différent de Solinari. Le doom/death a cédé la place à une sorte d'atmosphérique vaguement ambient. Je dois avouer que je n'ai pas du tout accroché, mais peut-être n'ai-je pas accordé à cet album le nombre d'écoutes qu'il méritait ?(seulement 2 , c'est très peu il est vrai).
Je trouve pour ma part cet album très différent de Solinari. Le doom/death a cédé la place à une sorte d'atmosphérique vaguement ambient. Je dois avouer que je n'ai pas du tout accroché, mais peut-être n'ai-je pas accordé à cet album le nombre d'écoutes qu'il méritait ?(seulement 2 , c'est très peu il est vrai).
Haven- Invité
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