[M-E 002] Hermano > Live at W2
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HERMANO
Live At W2
Suburban 2005
Style: heavy post-stoner
Voilà peut-être le meilleur album sorti l’an dernier, on y trouve en gros tout ce que les autres n’avaient pas: pêche, simplicité, honnèteté, chaleur et magie du Live qu’on ressent jusque sur la photo de pochette, cette lumière qui innonde une foule, un rayon jaune d’or dans un tableau de Rembrandt on dirait. Concert enregisté en Hollande, pays où l’on fume beaucoup mais ça ne veut rien dire, concert qui aurait pu avoir lieu il y a dix ans, vingt ans, trente, et n’importe où. Hermano donc, preuve qu’il y a une vie après Kyuss, preuve qu’on n’a pas toujours besoin de chercher très loin pour trouver ce dont on a besoin pour oxygéner nos cerveaux avant qu’ils ne se vident. D’accord, la tendance du moment est aux musiques “torturées” ou “tourmentées”, des termes qu’on voit apparaître de plus en plus fréquemment dans les chroniques de ce qui sort en ce moment, ou de ce qui est sorti l’an dernier et qu’on a déjà oublié, termes utilisés comme des critères de qualité, à croire que plus c’est torturé et tourmenté, plus ça va nous plaire, et c’est peut-être vrai, mais la question n’est pas là. Aux tortures et aux tourments, Hermano nous propose une autre alternative, en se plaçant du côté positif de la vie, ce qui n’exclut pas pour autant une bonne dose de hargne metallique. Rappelons que Dundy Brown (basse) a monté le groupe en réaction à une montée de violence dans l’état de l’Ohio à la fin des nineties. Maintenant voilà ces américains en colère qui débarquent dans le coin pour chanter: “Go motherfucker go !” , “Cowboys suck”, et autres sentences trempées de sueur et de riffs en pulpe de cactus qui se mettent à bouillir jusqu’à l’évaporation, et tout le monde en redemande, au point de rendre John Garcia franchement ému: “Thank you so much for being here Ok ? Thank you !”. Sa voix a un peu évolué depuis Kyuss et Unida, et un morceau comme “Roll over” pourrait presque faire penser à Led Zeppelin. C’est pourtant une reprise d’AC/DC qu’ils ont choisi de jeter en pâture au public déchaîné, trop facile pourrait-on dire, mais David Angstrom (guitare) et Olly Smit (2ème guitare) ont l’art de ne rien faire bourrin, même pas “TNT” et Chris leathers (batterie) ne frappe pas n’importe où non plus. J’étais un peu sceptique lorsque “Dare I say”, le deuxième album studio était paru, sachant que les musiciens habitent dans cinq états différents et n’ont guère le temps de jouer ensemble, le résultat étant presque trop raffiné pour un side-project aussi géographiquement éclaté, mais en live il n’y a pas tricherie, la dynamique du groupe est simplement équivalente à tout ce que le wattage des amplis peut donner. “5 to 5”, “The Bottle”, “Senor Moreno’s Plan” ou “Alone Jeffe” sont directement balancés dans vos oreilles avec la précision métamphétaminée d’une équipe de livreurs de chez UPS, alors que les titres plus profonds comme “My Boy” ou “Life” arrivent là comme des calmants un jour de rage de dents, et même si c’est basiquement heavy et que ça en appelle parfois à la caricature de l’inévitable hardrocker qui végète en nous accoudé au comptoir du bar des ombres qui s’allongent, ça n’en demeure pas moins sincère, et pour tout dire diablement efficace, au point qu’on n’a guère envie d’aller voir ailleurs, surtout pas du côté des trucs torturés et tourmentés qui se décomposent dans un chaos infernal en activant la douleur de nos existences par des hurlements desespérés comme si le monde était à deux doigts de la catastrophe irrémédiable, mais qu’est-ce qui restera de toute manière de tout ça ? L’instant fragile d’un concert capturé dans toute sa magnificence ne va pas non plus changer la face de la planète, mais au moins il irradie assez pour ne pas qu’on dépérisse tout de suite.
Live At W2
Suburban 2005
Style: heavy post-stoner
Voilà peut-être le meilleur album sorti l’an dernier, on y trouve en gros tout ce que les autres n’avaient pas: pêche, simplicité, honnèteté, chaleur et magie du Live qu’on ressent jusque sur la photo de pochette, cette lumière qui innonde une foule, un rayon jaune d’or dans un tableau de Rembrandt on dirait. Concert enregisté en Hollande, pays où l’on fume beaucoup mais ça ne veut rien dire, concert qui aurait pu avoir lieu il y a dix ans, vingt ans, trente, et n’importe où. Hermano donc, preuve qu’il y a une vie après Kyuss, preuve qu’on n’a pas toujours besoin de chercher très loin pour trouver ce dont on a besoin pour oxygéner nos cerveaux avant qu’ils ne se vident. D’accord, la tendance du moment est aux musiques “torturées” ou “tourmentées”, des termes qu’on voit apparaître de plus en plus fréquemment dans les chroniques de ce qui sort en ce moment, ou de ce qui est sorti l’an dernier et qu’on a déjà oublié, termes utilisés comme des critères de qualité, à croire que plus c’est torturé et tourmenté, plus ça va nous plaire, et c’est peut-être vrai, mais la question n’est pas là. Aux tortures et aux tourments, Hermano nous propose une autre alternative, en se plaçant du côté positif de la vie, ce qui n’exclut pas pour autant une bonne dose de hargne metallique. Rappelons que Dundy Brown (basse) a monté le groupe en réaction à une montée de violence dans l’état de l’Ohio à la fin des nineties. Maintenant voilà ces américains en colère qui débarquent dans le coin pour chanter: “Go motherfucker go !” , “Cowboys suck”, et autres sentences trempées de sueur et de riffs en pulpe de cactus qui se mettent à bouillir jusqu’à l’évaporation, et tout le monde en redemande, au point de rendre John Garcia franchement ému: “Thank you so much for being here Ok ? Thank you !”. Sa voix a un peu évolué depuis Kyuss et Unida, et un morceau comme “Roll over” pourrait presque faire penser à Led Zeppelin. C’est pourtant une reprise d’AC/DC qu’ils ont choisi de jeter en pâture au public déchaîné, trop facile pourrait-on dire, mais David Angstrom (guitare) et Olly Smit (2ème guitare) ont l’art de ne rien faire bourrin, même pas “TNT” et Chris leathers (batterie) ne frappe pas n’importe où non plus. J’étais un peu sceptique lorsque “Dare I say”, le deuxième album studio était paru, sachant que les musiciens habitent dans cinq états différents et n’ont guère le temps de jouer ensemble, le résultat étant presque trop raffiné pour un side-project aussi géographiquement éclaté, mais en live il n’y a pas tricherie, la dynamique du groupe est simplement équivalente à tout ce que le wattage des amplis peut donner. “5 to 5”, “The Bottle”, “Senor Moreno’s Plan” ou “Alone Jeffe” sont directement balancés dans vos oreilles avec la précision métamphétaminée d’une équipe de livreurs de chez UPS, alors que les titres plus profonds comme “My Boy” ou “Life” arrivent là comme des calmants un jour de rage de dents, et même si c’est basiquement heavy et que ça en appelle parfois à la caricature de l’inévitable hardrocker qui végète en nous accoudé au comptoir du bar des ombres qui s’allongent, ça n’en demeure pas moins sincère, et pour tout dire diablement efficace, au point qu’on n’a guère envie d’aller voir ailleurs, surtout pas du côté des trucs torturés et tourmentés qui se décomposent dans un chaos infernal en activant la douleur de nos existences par des hurlements desespérés comme si le monde était à deux doigts de la catastrophe irrémédiable, mais qu’est-ce qui restera de toute manière de tout ça ? L’instant fragile d’un concert capturé dans toute sa magnificence ne va pas non plus changer la face de la planète, mais au moins il irradie assez pour ne pas qu’on dépérisse tout de suite.
Kaptendonc- Diplomé
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