[M-E 002] End of green > Dead end dreaming
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[M-E 002] End of green > Dead end dreaming
END OF GREEN
“Dead End Dreaming”
Label: Silverdust Records 2005
style: Gothic-Metal
Alors s’il n’y a plus de verdure c’est l’automne, mais cette année la saison est misérablement rouge (cf. la pochette), ou bien End of Green en fait un peu trop. J’avais apprécié leur précédent album (Last night on earth) dont il suffisait d’un morceau (Highway 69) pour saisir la principale qualité du groupe: pas simplement un joli sens du cynisme, plutôt une espèce de hargne lucide et dégénérée qui jetait suffisamment de pelletées de gravillons rock dans le goudron gothique de leur son pour le faire se démarquer à 100% du reste de la scène allemande (Letzte Instant, L’Ame-Immortelle, Tanzwut... ce genre de choses), cette dernière semblant éternellement se vautrer dans une grisaille de cimetières décrépis et une musicalité cryptiquement gémissante aux arrangements aussi fantaisistes que dégoulinants d’indigestes clichés. Du côté d’End of Green donc, pas de sanglots d’anges déchus ni de gloussements de synthétiseurs celtiques, mais rien que l’énergie artisanale d’une paire de guitares aux cordes patiemment écorchées, au jeu bien rodé qui parvenait même à raffler une bonne part de l’héritage grunge tout en distillant des barils d’influences stoner-doom pour imposer ce qui aurait pu tout simplement s’appeler un redoutable style. Oui mais... car voilà le problème, si ça marchait bien avec les deux premiers albums, on est bien forcé de constater ici qu’il y a comme qui dirait trop de persil dans le potage et d’huile dans les rouages, et que, l’aspect sympathiquement cheap ayant fait place aux gros moyens d’une production nickel (Alexander Krull, si ça vous dit quelque chose) et un surboostage quasiment à l’américaine, ça commence à sentir la roublardise d’un marketing compassionnel, bien plus que l’authentique acrimonie des âmes en détresse, au point qu’on pourrait se croire en présence d’un nouveau Nickelback, voire d’un Il Nino déprimé (d’ailleurs le look du groupe semblerait privilégier sans complexes une tendance clairement New-Metal). Le chant se dédouble et s’orne d’harmonies limite mièvres, la basse prend des sonorités faussement accoustiques (genre: on aime bien System Of A Down et on vous le prouve), mais comme pour ratraper le tir, le son de gratte se formate sur un calque Paradise Lost meets Type-O-Negative, ce qui n’est pas pour le moins redondant dans le style lourdeur pleurnicharde. Le vocabulaire utilisé pour les lyrics en rajoute de toute manière des sacrées louches et rien que les titres (Sad Song, Sick One, Cure my Pain, Speed my drug, Drink Myself to Sleep, No coming Home...) ont des allures de caricatures flagrantes, et s’il y a éventuellement un second degré quelque part, il doit être bien caché sous le bonnet du chanteur (vraiment énorme, le bonnet). Pas de doute en tout cas que le combo cartonnera outre-atlantique et séduira un public féminin sensible à la molesse du cuir (cf. le vidéo-clip), mais pour ce qui est de progresser sur la voie de l’originalité, on peut dire que c’est l’impasse (dead end), voire carrément la fin des haricots (verts).
“Dead End Dreaming”
Label: Silverdust Records 2005
style: Gothic-Metal
Alors s’il n’y a plus de verdure c’est l’automne, mais cette année la saison est misérablement rouge (cf. la pochette), ou bien End of Green en fait un peu trop. J’avais apprécié leur précédent album (Last night on earth) dont il suffisait d’un morceau (Highway 69) pour saisir la principale qualité du groupe: pas simplement un joli sens du cynisme, plutôt une espèce de hargne lucide et dégénérée qui jetait suffisamment de pelletées de gravillons rock dans le goudron gothique de leur son pour le faire se démarquer à 100% du reste de la scène allemande (Letzte Instant, L’Ame-Immortelle, Tanzwut... ce genre de choses), cette dernière semblant éternellement se vautrer dans une grisaille de cimetières décrépis et une musicalité cryptiquement gémissante aux arrangements aussi fantaisistes que dégoulinants d’indigestes clichés. Du côté d’End of Green donc, pas de sanglots d’anges déchus ni de gloussements de synthétiseurs celtiques, mais rien que l’énergie artisanale d’une paire de guitares aux cordes patiemment écorchées, au jeu bien rodé qui parvenait même à raffler une bonne part de l’héritage grunge tout en distillant des barils d’influences stoner-doom pour imposer ce qui aurait pu tout simplement s’appeler un redoutable style. Oui mais... car voilà le problème, si ça marchait bien avec les deux premiers albums, on est bien forcé de constater ici qu’il y a comme qui dirait trop de persil dans le potage et d’huile dans les rouages, et que, l’aspect sympathiquement cheap ayant fait place aux gros moyens d’une production nickel (Alexander Krull, si ça vous dit quelque chose) et un surboostage quasiment à l’américaine, ça commence à sentir la roublardise d’un marketing compassionnel, bien plus que l’authentique acrimonie des âmes en détresse, au point qu’on pourrait se croire en présence d’un nouveau Nickelback, voire d’un Il Nino déprimé (d’ailleurs le look du groupe semblerait privilégier sans complexes une tendance clairement New-Metal). Le chant se dédouble et s’orne d’harmonies limite mièvres, la basse prend des sonorités faussement accoustiques (genre: on aime bien System Of A Down et on vous le prouve), mais comme pour ratraper le tir, le son de gratte se formate sur un calque Paradise Lost meets Type-O-Negative, ce qui n’est pas pour le moins redondant dans le style lourdeur pleurnicharde. Le vocabulaire utilisé pour les lyrics en rajoute de toute manière des sacrées louches et rien que les titres (Sad Song, Sick One, Cure my Pain, Speed my drug, Drink Myself to Sleep, No coming Home...) ont des allures de caricatures flagrantes, et s’il y a éventuellement un second degré quelque part, il doit être bien caché sous le bonnet du chanteur (vraiment énorme, le bonnet). Pas de doute en tout cas que le combo cartonnera outre-atlantique et séduira un public féminin sensible à la molesse du cuir (cf. le vidéo-clip), mais pour ce qui est de progresser sur la voie de l’originalité, on peut dire que c’est l’impasse (dead end), voire carrément la fin des haricots (verts).
Kaptendonc- Diplomé
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Localisation : partout
Date d'inscription : 17/09/2004
Re: [M-E 002] End of green > Dead end dreaming
tiens c'est marrant, j'ai toujours vu un disque de de ce groupe (avec une pochette verte il me semble) dans les bacs d'un disquaire d'occase de par chez moi, mais j'ai jamais franchi le pas...
edit: ah non, la pochette n'était pas verte... c'était leur premier album "Infinity" (pochette bleue encadrée jaune/orange)...
edit: ah non, la pochette n'était pas verte... c'était leur premier album "Infinity" (pochette bleue encadrée jaune/orange)...
maarnaden- Elève
- Nombre de messages : 393
Localisation : Strasbourg
Date d'inscription : 04/08/2004
Re: [M-E 002] End of green > Dead end dreaming
Salut K/D!
J'avais cru comprendre que tu ne comptais plus écrire de chronique, mais je crois que si tu fais une petite entorse à cette "règle" de temps en temps, personne ne s'en plaindra!
J'avais cru comprendre que tu ne comptais plus écrire de chronique, mais je crois que si tu fais une petite entorse à cette "règle" de temps en temps, personne ne s'en plaindra!
Re: [M-E 002] End of green > Dead end dreaming
Oui, ce 1er album datant de 1996, produit par un certain Echi Erlenbuch, leur a juste permis d'être signés chez Nuclear Blast (qui les a foutu dehors quelques années plus tard), mais la vraie personnalité du groupe ne s'affirme que dans les albums suivants, "Believe my Friend" et "Song for a dying World"... avant d'aborder les derniers chapitres et de se prendre un peu la grosse tête... Leur passage au "Summer Breeze Festival" de 2003 a quand même traumatisé pas mal de gens, parait-il... (casés entre Soilwork et Vader, ça devait pas être facile)maarnaden a écrit: c'était leur premier album "Infinity" (pochette bleue encadrée jaune/orange)...
@jol:Euh non, c'est pas que je ne compte plus écrire de chroniques, c'est plutôt que la vie est pleine de trucs assez compliqués qui m'empêchent souvent d'en écrire, et ce fut sérieusement le cas récemment, mais d'un autre côté c'est bien aussi de pouvoir se défouler selon un coup de tête passager après avoir écouté quelques nouveautés en vitesse... Il y en aura d'autres bientôt, mais pas grand chose de positif (plutôt blasé pour ce qui est des sorties récentes), donc je reviendrai sur des "vieilleries", notamment dans la section pas-Metal (si ça intéresse encore quelqu'un)...
Kaptendonc- Diplomé
- Nombre de messages : 541
Localisation : partout
Date d'inscription : 17/09/2004
Re: [M-E 002] End of green > Dead end dreaming
@ Kap.: merci pour ces précisions
les chroniques pas metal, ça m'intéresse aussi, j'ai pu découvrir les Meat Puppets et me réintéresser à Van Der Graaf Generator (entre autres) grâce à elles...
les chroniques pas metal, ça m'intéresse aussi, j'ai pu découvrir les Meat Puppets et me réintéresser à Van Der Graaf Generator (entre autres) grâce à elles...
maarnaden- Elève
- Nombre de messages : 393
Localisation : Strasbourg
Date d'inscription : 04/08/2004
Re: [M-E 002] End of green > Dead end dreaming
+1 ! Moi aussi ça m'intéresse ... et je suis que ça en intéresse d'autre ! Mais je pige plus rien sur ton pseudo ... parfois K/D parfois Kapten Dong et maintenant Kap ! héhé ! En tous cas ça fait plaisir de te relire monsieur .
NyKraft- Elève
- Nombre de messages : 216
Localisation : Châteauroux
Date d'inscription : 25/01/2005
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