[M-E 001] DEVIL DOLL > The girl who was... death
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[M-E 001] DEVIL DOLL > The girl who was... death
Artiste: Devil doll, Yougoslavie, Italie
Album: The girl who was... death, 1989
Ma note: 5/6
Un jour où je trainais près de la Fontaine de Salmacis, je suis tombé sur une chronique de cet album. L'auteur de celle-ci évoquait une musique fortement singulière, de style indéterminé et, surtout, très riche émotionnellement. Les derniers mots de la chronique étaient "ce disque m'a complètement retourné". Dans la foulée, j'ai découvert une imagerie sombre, inquiétante, sans compromis et assez inédite, malgré une fixation évidente sur d'anciens films fantastiques/d'épouvante/horrifiques. J'ai aussi entendu parler d'un premier album "sorti" en un unique exemplaire (The girl who was... death étant en fait le deuxième album, mais le premier album disponible au public) -- le genre d'excentricité qui ne peut qu'attirer l'attention. J'ai -- dernier point -- appris que Doctor, le cerveau du groupe, vocalisait de manière fort étrange. Il parait que toutes les syllabes d'une même phrase pouvaient être prononcées d'une manière différente (c'est bien sûr exagéré mais pas tellement). Tous ces éléments réunis, non seulement m'ont donné envie de découvrir ce groupe, mais, en plus, ont réussi à me convaincre de parler de ma découverte à mon frère, qui lui aussi aime les anciens films space, et qui est moins porté-exclusivement-metal que moi.
C'est donc lui le premier de la famille qui a acheté des albums de Devil doll. Premières écoutes passées avec lui: malgré un petit temps d'adaptation nécessaire (la voix surtout, quel choc!), nous sommes d'accord pour dire que le disque est tout entier en émotion, que la musique est très intéressante et ne ressemble à rien d'autre, et qu'on tient peut-être, peut-être, un disque et un groupe importants. Le temps passe. Mon frère raconte à qui veut l'entendre que cet album est le truc le plus riche en émotions qu'il a entendu; il fait découvrir ce disque à ses potes (écoutes dans le noir de rigueur!), et aux potes de ses potes, qui n'arrivent pas loin de ses propres conclusions. Seul son idiot de grand frère, un certain jol, bien qu'aimant beaucoup ce disque, ne lui reconnait pas encore toute sa force émotionnelle.
J'ai récemment acheté à mon tour ce "premier" album. Mon premier Devil doll. Ca se fête. Après quatre écoutes supplémentaires, dans des conditions meilleures que jamais, le constat devient limpide: premièrement, malgré l'utilisation d'une section rock, d'un orchestre et d'une chorale, leur musique n'appartient à aucun style; on pourrait tout simplement appeler cela de la "musique contemporaine" si l'expression n'était pas déjà "prise". Deuxièmement, le chant de Doctor, c'est du jamais entendu! Ce type est, à ma connaissance, le seul à faire ce truc, ce machin, cette chose qui sonne pourtant si bien et qui se prête tant à exprimer n'importe quelle émotion, effets ajoutés ou pas. Si ce chant est sans doute la particularité la plus voyante de The girl who was... death, il faut dire que c'est tout l'ensemble qui n'a visiblement été inspiré par personne. Et qui n'inspirera peut-être personne, ce qui serait, au passage, une honte.
Troisièmement, oui, mille fois oui, ce disque est redoutable, énorme, intense, prenant, vivant, animé; trop de moments trop beaux, trop tristes, trop troublants, trop saisissants, trop flippants, trop étonnants. On y revient quoi qu'on fasse: tout en émotion. Quatrièmement, Devil doll indique aussi des chemins à défricher. Ses idées, entendues jamais ou rarement, pourraient pourtant intégrer notre paysage musical aussi facilement que l'ont fait toutes les musiques dites populaires que nous connaissons aujourd'hui. Point d'élitisme (déplacé ou pas) ici, malgré la haute qualité et malgré l'élégance (j'allais l'oublier!), du propos.
Hé oui, moi aussi ce disque m'a "complètement retourné", et, s'il n'est pas mon album préféré (mais vous me direz combien vous connaissez de "chansons" de 39 minutes dont chaque seconde est excellente), il est sans doute des plus essentiels.
EDIT: ah non, l'auteur de la chronique que j'avais choppée sur la fontaine de Salmacis dit que le disque l"a "complètement jeté par terre", et non "complètement retourné". Et, accessoirement, c'est son disque préféré. Et pour le "style indéterminé", j'ai du confondre cette chronique-là avec une autre.
Album: The girl who was... death, 1989
Ma note: 5/6
Un jour où je trainais près de la Fontaine de Salmacis, je suis tombé sur une chronique de cet album. L'auteur de celle-ci évoquait une musique fortement singulière, de style indéterminé et, surtout, très riche émotionnellement. Les derniers mots de la chronique étaient "ce disque m'a complètement retourné". Dans la foulée, j'ai découvert une imagerie sombre, inquiétante, sans compromis et assez inédite, malgré une fixation évidente sur d'anciens films fantastiques/d'épouvante/horrifiques. J'ai aussi entendu parler d'un premier album "sorti" en un unique exemplaire (The girl who was... death étant en fait le deuxième album, mais le premier album disponible au public) -- le genre d'excentricité qui ne peut qu'attirer l'attention. J'ai -- dernier point -- appris que Doctor, le cerveau du groupe, vocalisait de manière fort étrange. Il parait que toutes les syllabes d'une même phrase pouvaient être prononcées d'une manière différente (c'est bien sûr exagéré mais pas tellement). Tous ces éléments réunis, non seulement m'ont donné envie de découvrir ce groupe, mais, en plus, ont réussi à me convaincre de parler de ma découverte à mon frère, qui lui aussi aime les anciens films space, et qui est moins porté-exclusivement-metal que moi.
C'est donc lui le premier de la famille qui a acheté des albums de Devil doll. Premières écoutes passées avec lui: malgré un petit temps d'adaptation nécessaire (la voix surtout, quel choc!), nous sommes d'accord pour dire que le disque est tout entier en émotion, que la musique est très intéressante et ne ressemble à rien d'autre, et qu'on tient peut-être, peut-être, un disque et un groupe importants. Le temps passe. Mon frère raconte à qui veut l'entendre que cet album est le truc le plus riche en émotions qu'il a entendu; il fait découvrir ce disque à ses potes (écoutes dans le noir de rigueur!), et aux potes de ses potes, qui n'arrivent pas loin de ses propres conclusions. Seul son idiot de grand frère, un certain jol, bien qu'aimant beaucoup ce disque, ne lui reconnait pas encore toute sa force émotionnelle.
J'ai récemment acheté à mon tour ce "premier" album. Mon premier Devil doll. Ca se fête. Après quatre écoutes supplémentaires, dans des conditions meilleures que jamais, le constat devient limpide: premièrement, malgré l'utilisation d'une section rock, d'un orchestre et d'une chorale, leur musique n'appartient à aucun style; on pourrait tout simplement appeler cela de la "musique contemporaine" si l'expression n'était pas déjà "prise". Deuxièmement, le chant de Doctor, c'est du jamais entendu! Ce type est, à ma connaissance, le seul à faire ce truc, ce machin, cette chose qui sonne pourtant si bien et qui se prête tant à exprimer n'importe quelle émotion, effets ajoutés ou pas. Si ce chant est sans doute la particularité la plus voyante de The girl who was... death, il faut dire que c'est tout l'ensemble qui n'a visiblement été inspiré par personne. Et qui n'inspirera peut-être personne, ce qui serait, au passage, une honte.
Troisièmement, oui, mille fois oui, ce disque est redoutable, énorme, intense, prenant, vivant, animé; trop de moments trop beaux, trop tristes, trop troublants, trop saisissants, trop flippants, trop étonnants. On y revient quoi qu'on fasse: tout en émotion. Quatrièmement, Devil doll indique aussi des chemins à défricher. Ses idées, entendues jamais ou rarement, pourraient pourtant intégrer notre paysage musical aussi facilement que l'ont fait toutes les musiques dites populaires que nous connaissons aujourd'hui. Point d'élitisme (déplacé ou pas) ici, malgré la haute qualité et malgré l'élégance (j'allais l'oublier!), du propos.
Hé oui, moi aussi ce disque m'a "complètement retourné", et, s'il n'est pas mon album préféré (mais vous me direz combien vous connaissez de "chansons" de 39 minutes dont chaque seconde est excellente), il est sans doute des plus essentiels.
EDIT: ah non, l'auteur de la chronique que j'avais choppée sur la fontaine de Salmacis dit que le disque l"a "complètement jeté par terre", et non "complètement retourné". Et, accessoirement, c'est son disque préféré. Et pour le "style indéterminé", j'ai du confondre cette chronique-là avec une autre.
Dernière édition par le Ven 13 Mai - 19:55, édité 7 fois
Re: [M-E 001] DEVIL DOLL > The girl who was... death
Voir aussi:
http://perso.ksurf.net/salmacis/Devildoll.html
Les albums "The girl who was... death" et "Eliogabalus" y sont chroniqués.
EDIT : Le lien n'est plus valide.
http://perso.ksurf.net/salmacis/Devildoll.html
Les albums "The girl who was... death" et "Eliogabalus" y sont chroniqués.
EDIT : Le lien n'est plus valide.
Dernière édition par le Sam 6 Oct - 18:55, édité 1 fois
Re: [M-E 001] DEVIL DOLL > The girl who was... death
Ah ben merde alors, va falloir que j'avoue que je ne connais même pas ce groupe, Devi Doll. (où étais-je donc en 1989-90, que faisais-je ?) En tout cas je crois que depuis là il n'y a pas eu de reéditions manifeste de leurs albums, et le nom de Devil Doll est passé à côté de mon champ d'investigations. Jamais trop tard pour rattrapper le retard, surtout que cette chronique me donne bien envie de découvrir ça de toute urgence, si j'arrive à mettre la main sur le CD...
Le chroniqueur de Salmacis déclare ne pas savoir la signification de Eliogabalus, eh bien je vais l'aider: en fait il s'agit du nom d'un empereur romain, Sextus Varius Avitus Bassianus ELAGABAL (ou Eliogabalus ou Heliogabale), d'origine Syrienne, grand prêtre d'un culte du soleil ("El Gebal", d'où son nom) dans la ville d'Emèse où s'élevait un temple du soleil dont les ruines sont encore visible. Il fut sacré empereur en 218 et vécut dans la débauche, avant d'être assassiné à Rome en 222. Le poète Antonin Artaud s'en est inspiré pour son livre "Heliogabale ou l'anarchiste couronné" (et sachant qu'Artaud était aussi sacrément dérangé, ça ne m'étonne pas que le fameux "doctor" de Devil Doll ait choisi ce thème pour cet album).
Le chroniqueur de Salmacis déclare ne pas savoir la signification de Eliogabalus, eh bien je vais l'aider: en fait il s'agit du nom d'un empereur romain, Sextus Varius Avitus Bassianus ELAGABAL (ou Eliogabalus ou Heliogabale), d'origine Syrienne, grand prêtre d'un culte du soleil ("El Gebal", d'où son nom) dans la ville d'Emèse où s'élevait un temple du soleil dont les ruines sont encore visible. Il fut sacré empereur en 218 et vécut dans la débauche, avant d'être assassiné à Rome en 222. Le poète Antonin Artaud s'en est inspiré pour son livre "Heliogabale ou l'anarchiste couronné" (et sachant qu'Artaud était aussi sacrément dérangé, ça ne m'étonne pas que le fameux "doctor" de Devil Doll ait choisi ce thème pour cet album).
Kaptendonc- Diplomé
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Re: [M-E 001] DEVIL DOLL > The girl who was... death
La chronique par Eliphas de GOD est moins conne que la mienne:
http://www.gutsofdarkness.com/god/objet.php?objet=6648&session_new=f0f39c10c1820710071ad4c83f687db6
http://www.gutsofdarkness.com/god/objet.php?objet=6648&session_new=f0f39c10c1820710071ad4c83f687db6
Re: [M-E 001] DEVIL DOLL > The girl who was... death
Je ne retrouve plus mon exemplaire et ça me les brise.
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