Cathedral > Forest of Equilibrium
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Cathedral > Forest of Equilibrium
Après avoir vomi toutes ses trippes sur le deuxième album du groupe le plus rapide du monde, Lee Dorrian prit ce qu'il lui restait de voix et de créativité pour fonder le groupe le plus lent. Cathedral a alors fini par enregistrer son premier album, Forest of Equilibrium, une tranche épaisse de doom cauchemardesque au grain immédiatement identifiable.
De la créativité, il lui en restait encore énormément au père Dorrian. C'est sûr que ce n'est pas pour cette grosse daube de FETO qu'il l'avait épuisée. De la voix, il lui en restait déjà un peu moins, si l'on en croit le chant gras et abimé de vieux pépé qu'il monocorde comme il peut. Un vieux pépé bien vulnérable, en proie à des peurs sans doute imaginaires mais aux conséquences réelles. Un vieux pépé qui déraisonne, qui sombre dans une folie qui le séduit pour mieux l'affaiblir de jour en jour. Un vieux pépé qui lutte, d'une façon presque héroïque tant il se sait inéluctablement foutu. C'est qu'il reprend même le dessus parfois, en devenant monstre psychologique à la place du monstre psychologique. Ou alors la vieillesse rend bête et méchant.
Guitaristiquement parlant, on est proche du doom death, mais d'un doom death qui serait né dans les années 70. Le son est riche, enfumé, enrhumé mais pas enfermé, menaçant, bancal. Il porte un parfum d'humus dans lequel il vaut mieux ne pas savoir ce qui pourrit. Nombre de riffs appartiennent à la panoplie du parfait doomdeaf (Ebony Tears par exemple) mais seul Cathedral sait les faire sonner de la sorte, et les inscrire dans une démarche monstrueusement efficace dans laquelle plaisir et gêne, malaise et bercements, tristesse infinie et riffs revigorants s'enculent de manière tout à fait indélicate dans une sérénité mortelle.
De la créativité, il lui en restait encore énormément au père Dorrian. C'est sûr que ce n'est pas pour cette grosse daube de FETO qu'il l'avait épuisée. De la voix, il lui en restait déjà un peu moins, si l'on en croit le chant gras et abimé de vieux pépé qu'il monocorde comme il peut. Un vieux pépé bien vulnérable, en proie à des peurs sans doute imaginaires mais aux conséquences réelles. Un vieux pépé qui déraisonne, qui sombre dans une folie qui le séduit pour mieux l'affaiblir de jour en jour. Un vieux pépé qui lutte, d'une façon presque héroïque tant il se sait inéluctablement foutu. C'est qu'il reprend même le dessus parfois, en devenant monstre psychologique à la place du monstre psychologique. Ou alors la vieillesse rend bête et méchant.
Guitaristiquement parlant, on est proche du doom death, mais d'un doom death qui serait né dans les années 70. Le son est riche, enfumé, enrhumé mais pas enfermé, menaçant, bancal. Il porte un parfum d'humus dans lequel il vaut mieux ne pas savoir ce qui pourrit. Nombre de riffs appartiennent à la panoplie du parfait doomdeaf (Ebony Tears par exemple) mais seul Cathedral sait les faire sonner de la sorte, et les inscrire dans une démarche monstrueusement efficace dans laquelle plaisir et gêne, malaise et bercements, tristesse infinie et riffs revigorants s'enculent de manière tout à fait indélicate dans une sérénité mortelle.
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