Butthole surfers > Psychic... powerless... another man's
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USA (1984)
Après REM et Sonic Youth, mais avant les Melvins et les Pixies, les Butthole surfers annonçaient (déjà) la tournure qu'une certaine famille du rock étasunien, celle de Seattle pour simplifier, allait prendre dans les années 90. Les membres des groupes précités et de leurs confrères ont été, et sont encore pour certains, des observateurs aussi discrets que lucides, qui, traumatisés par leur époque dominée par la grisaille, le matérialisme, le cynisme et la peur de l'avenir, ont engendré de remarquables pièces d'un rock craché à la gueule de son temps. Empruntant aux vieux punk une partie de leur esprit et parfois même de leurs habitudes musicales, ces drilles pas forcément joyeux ont également réactualisé le propos.
Dans le cas des Butthole surfers par exemple, les sonorités sont particulièrement métalliques. Attention, on est ici loin du style musical baptisé heavy metal. C'est plutôt que le son, des guitares en particulier, aurait été impensable dans les années soixante-dix : rond mais froid, légèrement dissonant, dur et plus soucieux de poser une ambiance que de développer des thèmes. Si certains compositions restent néanmoins de bonnes petites chansons rock (on sent l'ombre des Clash de temps en temps), dans lesquelles la basse se montre aussi musicale que pesante, d'autres jouent dans une division plus bruyante, entêtante et tendant vers la nausée ou vers une agitation aigüe à la limite du pétage de plomb. On sent d'ailleurs souvent dans le chant, et ce même dans les titres les plus posés, que devenir vraiment fou pourrait finalement être une réaction très logique dans ce monde qui l'est (fou)
Mais le groupe a choisi au contraire de garder toute sa tête, de vivre tant bien que mal dans la grisaille, de s'y amuser et de s'en amuser, d'incorporer des louches entières d'humour mordant ou d'incongruité sonore dans sa musique pour nous divertir. Il répond à la déprime ambiante par des compositions et une interprétation qui sont certes marquées et même malmenées par leur époque mais qui refusent malgré tout de faire la gueule. C'est aussi pour cela que les Butthole surfers ont leur place dans la famille évoquée plus haut.
USA (1984)
Après REM et Sonic Youth, mais avant les Melvins et les Pixies, les Butthole surfers annonçaient (déjà) la tournure qu'une certaine famille du rock étasunien, celle de Seattle pour simplifier, allait prendre dans les années 90. Les membres des groupes précités et de leurs confrères ont été, et sont encore pour certains, des observateurs aussi discrets que lucides, qui, traumatisés par leur époque dominée par la grisaille, le matérialisme, le cynisme et la peur de l'avenir, ont engendré de remarquables pièces d'un rock craché à la gueule de son temps. Empruntant aux vieux punk une partie de leur esprit et parfois même de leurs habitudes musicales, ces drilles pas forcément joyeux ont également réactualisé le propos.
Dans le cas des Butthole surfers par exemple, les sonorités sont particulièrement métalliques. Attention, on est ici loin du style musical baptisé heavy metal. C'est plutôt que le son, des guitares en particulier, aurait été impensable dans les années soixante-dix : rond mais froid, légèrement dissonant, dur et plus soucieux de poser une ambiance que de développer des thèmes. Si certains compositions restent néanmoins de bonnes petites chansons rock (on sent l'ombre des Clash de temps en temps), dans lesquelles la basse se montre aussi musicale que pesante, d'autres jouent dans une division plus bruyante, entêtante et tendant vers la nausée ou vers une agitation aigüe à la limite du pétage de plomb. On sent d'ailleurs souvent dans le chant, et ce même dans les titres les plus posés, que devenir vraiment fou pourrait finalement être une réaction très logique dans ce monde qui l'est (fou)
Mais le groupe a choisi au contraire de garder toute sa tête, de vivre tant bien que mal dans la grisaille, de s'y amuser et de s'en amuser, d'incorporer des louches entières d'humour mordant ou d'incongruité sonore dans sa musique pour nous divertir. Il répond à la déprime ambiante par des compositions et une interprétation qui sont certes marquées et même malmenées par leur époque mais qui refusent malgré tout de faire la gueule. C'est aussi pour cela que les Butthole surfers ont leur place dans la famille évoquée plus haut.
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