CRUMBS
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CRUMBS
THE CRUMBS
“The Crumbs”
Lookout records 1997
Style: Punk old school
Une métaphore ferroviaire pour commencer: a chaque nouveau courant musical, il y a ceux qui prennent le train en marche, ceux qui cavalent derrière, et ceux qui, l’ayant définitivement raté, attendent le suivant. Et puis il y a ceux qui, vingt ans plus tard, vont fouiner dans les carcasses des wagons pour voir s’il y reste quelque chose à recycler. Les Crumbs de Miami en font partie, et veinards en plus, ils ont tout retrouvé intact: les trois accords à la Ramones, les soli à deux notes façon Sex Pistols, les gros coups de cymbales n’importe où, la révolte, l’énergie et l’innocence adolescente qui ne demande qu’à se canaliser dans quinze morceaux de pure brusquerie sautillante déboulant à la vitesse d’une existence d’insecte, comme ceux qu’on écrase d’une claque distraite. Les Crumbs portaient bien leur nom, en français: “les miettes”, c’est à dire tout ce qui reste du gâteau une fois que tout le monde en a mangé, producteurs, managers, labels, fans et journalistes... mais le Punk-Rock rongé, sucé, digéré, peut malgré tout continuer d'exister, sous une forme quasiment microbienne, souterraine et rampante, la souche ne s’éteignant jamais, ça les Crumbs l’avaient bien compris. Agités par d’intenses crises de furie bien plus authentiques et naturellement rock’nroll que les gesticulations prépubères d’Offspring, Green Day, etc... ils balançaient la purée à la louche et à grand coups de catapulte sans même s’inquiéter de savoir où elle aterrirait. Sur un mur de brique sans aucun doute, comme celui qu’on voit sur la pochette, toute en tons magenta hyperconstrastés. La plupart des chansons traitent de thèmes bien classiques, genre “teenage depression”, et sont écrites comme une autothérapie, c’est-a-dire sans parti-pris politique tape-à-l’oeil ni envie de jouer les Joe Strummer de pacotille en déballant à tout va d'interminables listes de slogans révolutionnaires tenant à peine debout. Rien d’artificiel chez les Crumbs donc, rien de pathétique non plus, et même si le groupe ne fait plus parler de lui depuis un moment, il a quand même bien marqué le coup avec cet album. On attend toujours d’en retrouver l’équivalent aujourd’hui, dix ans après, alors que le n’importe quoi règne inexorablement.
“The Crumbs”
Lookout records 1997
Style: Punk old school
Une métaphore ferroviaire pour commencer: a chaque nouveau courant musical, il y a ceux qui prennent le train en marche, ceux qui cavalent derrière, et ceux qui, l’ayant définitivement raté, attendent le suivant. Et puis il y a ceux qui, vingt ans plus tard, vont fouiner dans les carcasses des wagons pour voir s’il y reste quelque chose à recycler. Les Crumbs de Miami en font partie, et veinards en plus, ils ont tout retrouvé intact: les trois accords à la Ramones, les soli à deux notes façon Sex Pistols, les gros coups de cymbales n’importe où, la révolte, l’énergie et l’innocence adolescente qui ne demande qu’à se canaliser dans quinze morceaux de pure brusquerie sautillante déboulant à la vitesse d’une existence d’insecte, comme ceux qu’on écrase d’une claque distraite. Les Crumbs portaient bien leur nom, en français: “les miettes”, c’est à dire tout ce qui reste du gâteau une fois que tout le monde en a mangé, producteurs, managers, labels, fans et journalistes... mais le Punk-Rock rongé, sucé, digéré, peut malgré tout continuer d'exister, sous une forme quasiment microbienne, souterraine et rampante, la souche ne s’éteignant jamais, ça les Crumbs l’avaient bien compris. Agités par d’intenses crises de furie bien plus authentiques et naturellement rock’nroll que les gesticulations prépubères d’Offspring, Green Day, etc... ils balançaient la purée à la louche et à grand coups de catapulte sans même s’inquiéter de savoir où elle aterrirait. Sur un mur de brique sans aucun doute, comme celui qu’on voit sur la pochette, toute en tons magenta hyperconstrastés. La plupart des chansons traitent de thèmes bien classiques, genre “teenage depression”, et sont écrites comme une autothérapie, c’est-a-dire sans parti-pris politique tape-à-l’oeil ni envie de jouer les Joe Strummer de pacotille en déballant à tout va d'interminables listes de slogans révolutionnaires tenant à peine debout. Rien d’artificiel chez les Crumbs donc, rien de pathétique non plus, et même si le groupe ne fait plus parler de lui depuis un moment, il a quand même bien marqué le coup avec cet album. On attend toujours d’en retrouver l’équivalent aujourd’hui, dix ans après, alors que le n’importe quoi règne inexorablement.
Kaptendonc- Diplomé
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Date d'inscription : 17/09/2004
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