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Message  Kaptendonc Sam 11 Aoû - 13:26

BUDDY GUY
“I Was Walking Through The Woods”

Chess / MCA Records 1970 >cd 1990
Style: Encore une fois Le Blues est là !

I was walking... Budgapocuk0

Georges “Buddy” Guy s’est fabriqué sa première guitare à l’âge de 13 ans avec un morceau de bois et un bout de moustiquaire, c’est déjà quelque chose qui impose d’emblée le respect. De Baton Rouge (Louisiane) à Chicago (Illinois), l’homme a bien galéré (ou “marché à travers les bois” comme le dit le très beau titre de l’album) avant de finir par se voir attribuer le titre de “plus grand guitariste du monde” par des Rock-stars tels Eric Clapton ou Jeff Beck. Je précise que le Buddy est encore vivant aujourd’hui (71 ans) et que son dernier album est sur ma liste d’achats depuis Noël (c’est quand que j’aurais de la tune bordel ?) En attendant, voici “à prix soldé” ce vieil enregistrement faisant partie de la collection “Original Chess Masters” (Chess Records ayant été le plus gros label de Blues dans les années 50 à 70) qui, malgré un son un peu amphibien, donne déjà un sacré aperçu du talent du bonhomme, et pas seulement au niveau de la guitare. Le chant, le feeling général et surtout l’ambiance des compositions, sont des plus remarquables, tout autant que les arangements, cuivres, harmonica, juste ce qu’il faut de piano, ça suffit d’ailleurs à booster les Blues péchus comme les plus tristingues.

Contrairement à l’album d’Albert King chroniqué dernièrement, celui-ci est... on va dire plus "intimiste" et mérite une écoute solitaire et concentrée. On sera subjugué alors par les différentes tonalités de la guitare, selon que les cordes sont carressées dans le sens du pelage ou a rebrousse-poil, en accords parfaits ou en picking acrobatique, sans distorsion excessive mais avec juste assez de voltage pour faire transpirer les amplis. La voix de Buddy Guy étant assez haut perchée, elle s’harmonise judicieusement avec l’instrument à six cordes, et renvoie aux origines du Blues, la plainte humaine la plus émouvante qui soit. Un morceau comme “I found a true Love” en possède le juste ton, avec ses six minutes seize et son saxo qui dialogue avec la gratte, tandis que juste après on entend un “First Time I met the Blues” qui vire du côté de la rage basique et d’une détresse de fond de ruelles d’un Chicago nocturne où l’on ne voudrait guère s’égarer.

Quand le temps est à l’orage et que le ciel arbore une couleur de zinc, et lorsque les couches de nuages s’accumulent les unes sur les autres en dégradant leur grisaille, il n’y a rien de mieux que de se mettre à l’abri sous un toit de Blues. Les toits de Blues sont souvent fissurés, pour ne pas dire prêts à partir en miettes au premier coup de vent. Mais ce qui est éphémère et fragile est souvent ce qu’il y a de plus beau. Cet album, où il n’est question que d’amour, trouvé ou perdu (“Broken Hearted Blues”), ne fait pas exception, et son écoute peut procurer autant de chaleur qu’un feu de camp bien allumé, sur une plage où le sable est aussi noir que la nuit.
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