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Message  Kaptendonc Sam 26 Mai - 19:31

FREEDOM CALL
“Dimentions”

SPV 2007
Style: Heavy Speed Mélodique

freedom Call Freecallpocvm3

Il y a un côté “Pirates des Caraïbes” chez Freedom Call, je veux dire un côté cinéma en famille, un côté fête foraine ou partie de Scrabble, ce genre de distractions dont on semble avoir fait le tour depuis longtemps, et voilà que pour une raison qui nous échappe on y retourne, et puis on s’amuse bien, finalement, car ça fonctionne exactement comme on le redoutait, nous laissant presque au fond de soi le coupable sentiment de s’être laisser aller, mais sans qu’il ne s’y ajoute pourtant le moindre regret. Musique uniquement distractive donc, ces “dimentions” n’en n’ont aucune (de dimention je veux dire), ni spirituelle ni émotionnelle, ni politique ni psychédélique, ce n’est pas du Rock’n’Roll, il n’y a pas là dedans le moindre élément d’ordre subversif ou malsain qui enclencherait un autre niveau de lecture ou de perception, pas de violence, rien de libidinal, ce n’est pas de la musique à écouter en bagnole avec une fille en string rose qui sniffe de la coke sur la banquette arrière, rien d’intellectuel non plus, d’ailleurs si on traduit les lyrics en français, on obtient quelque chose qui n’est pas très éloigné de ces petits livres pour enfants dont les pages sont en caoutchouc pour qu’ils puissent les feuilleter dans la baignoire.

Alors quoi ? Pourquoi ça marche si facilement ? D’abord il faut se dire qu’on est en face d’un bon produit, tout à fait comme “Pirates des Caraïbes”, sauf que ce n’est pas crée à Hollywood mais à Nuremberg, Germany, et on sait bien que dans ce style-là ce sont les allemands les meilleurs, là-bas pas besoin d'un Johnny Depp, la “weltanschaunung” suffit ! Donc d'un point de vue historique, après avoir discrètement accroché leur wagon au gros convoi Helloween / Blind Guardian / Gamma Ray, les petits gars de Freedom Call ont réussi à ne pas passer pour des imitateurs sans jugeotte mais, moins tapageurs qu’Edguy, moins compliqués que Kamelot, moins progressifs que Vandenplas, ils ont poursuivi leur bonhomme de chemin sans trop apparamment se prendre le chou. Adoptant à chaque fois la même recette, un zeste d’heroic fantasy, deux doigts de lyrisme copieusement épique, un fond de heavy-metal classique à la Accept avec des mélodies scorpionnes et une double-pédale énergique, une production en béton et une pochette passe-partout qui fait miroiter un quelconque cliché à barbe blanche sur lequel on ne s’attardera guère, et voilà le travail, des hymnes cuisinés aux petits oignons et des joyeuses gambades de guitares.

Que demander de plus ? C’est justement ce qui me gêne, je veux dire non pas le fait d’être capable de se satisfaire de ça, mais de ne pas trouver mieux ailleurs au même moment, dans cette catégorie je veux dire. Il y a tellement de groupes qui en font trop, ou au contraire se foutent de votre gueule comme ce n’est pas permis (je ne citerais pas de noms) qu’on est presque surpris qu’il reste un peu d’innocence quelque part, un peu de naïveté, je dirais plutôt. Et aussi l’héritage d’une tradition qui a dû commencer avec ce bon vieux Urriah “Return to Fantasy” Heep, dans les seventies, qui fut le premier groupe à avoir eu l’idée de mélanger des histoires de licornes volantes et d’arc-en-ciels magiques avec des riffs de hard Rock, puis il y a eu Dio et beaucoup d’autres, et tout cela semble parfaitement logique au fond, c’est un chemin qui se trace, un relais qui passe, de groupe en groupe, et voilà notre dernière livraison d’outre Rhin, douze morceaux bien tubulés avec une ballade au milieu, à la septième place pour être précis. Pas folichonne cette ballade, aussi préférera-t-on le morceau suivant, “Blackened Sun”, assez sombre et qui prend un aspect étonamment gothique, avec des petites notes de piano bien placées. En fait il y a un peu partout autant de surprises que dans un oeuf "Kinder" et de très judicieux arrangements qui font qu’ aucune monotonie n’a le temps de s’installer, et même si les “ohohoh” des backing vocals font parfois sourire, on ne peut qu’aprécier la variété d’astuces qui émulsionnent l’ensemble, comme le curieux riff de “The Queen of my World” ou les cornemuses sur “Far Away” qui clot l’album. En le remettant au début, on guettera le troisième morceau “United Alliance” qui ressemble à une parodie de Manowar, d’après les lyrics du moins: “Metal is our religion, Our Music is louder than hell, All Metal rebels yell, Together we’re forging a union, Nothing can hold us back... Raise your voice, break the silence, A hymn fot us all, we are FREEDOM CALL”, sauf que c’est nettement mieux que du Manowar, cela va sans dire. J’ai vu Freedom Call en concert une fois, je ne sais même plus en quelle année, mais on aurait vraiment dit que les musiciens s’étaient longuement lavé les cheveux juste avant de monter sur scène, avec un shampoing démélant dont l’odeur flottait jusqu’au moins au dixième rang. Une telle propension à l’hygiène capillaire chez quatre personnes de sexe masculin partageant la même scène durant trois heures ne peut qu’imposer le respect.
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