POLYURIC BRAINS (ex metal expert)
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

P. W.

Aller en bas

P. W. Empty P. W.

Message  Kaptendonc Dim 1 Avr - 20:44

PAUL WESTERBERG
“Folker”

Vagrant records 2004
style: Rock

P. W. Pwse7

Deux groupes secouaient la scène post-Punk de Minneapolis au mileu des années 80: les méchants et déjà culte Hüsker Dü, et les plus modestes Replacements, dont le leader ébouriffé a fini par jeter son éponge à la face du monde pour entamer ce qu’on appelle communément une carrière solo. Paul Westerberg, donc, un nom pas très vendable mais un talent à écrire des chansons aux refrains fous qu’on peut chanter sous la pluie la plus pénétrante. Celle qui ouvre l’album est mémorisable dès la première écoute: “This is my single, this is my jingle... Buy it now, buy it naaaaaow !”, ce ton sarcastique au niveau des lyrics annonce bien la couleur de l’album, rouge sang, car Westerberg y règle ses comptes avec le music-buisness à l’américaine et les rock-critics en tout genre. C’est en effet à l’intention de ceux qui trouvaient sa musique un peu trop accoustique et le rangeaient direct dans la catégorie Folk, qu’ il a intitulé son dernier album “Folker”, par autodérision en somme, car ce monsieur n’est pas plus folkeux que le pape ou le chien de ma soeur, si vous voyez ce que je veux dire. La suite de l’album le prouve, avec par-ci par-là des riffs presque Grunge et de la violence crue à tous les tournants. Ce qui frappe d’emblée chez Westerberg, c’est sa capacité innée à entonner une chanson qui a l’air en béton, et la massacrer dans la foulée, soit en l'interrompant brusquement dès le deuxième couplet, soit en noyant la mélodie dans une dérive d’improvisation limite alcoolisée, mais n’importe comment ça tient la route, ça arrache des larmes au passage, et on guette la suite en retenant son souffle. La voix du bonhomme est de toute manière unique et assez captivante pour excuser ses excentricités, mais ce qu’on retient surtout c’est l’aisance avec laquelle il rythme sa poésie et scande ses mots, trois ou quatre accords de gratte sèche, et tout est dit. Avec parfois des surcroîts d’émotion qui rappellent Kurt Cobain dans ses meilleures envolées unplugged. Alors... un chanteur-compositeur américain digne de ce nom et qui ne passe pas sur les radios, ça existe encore ? Oui madame, Paul Westerberg est son nom, tenez-le vous pour dit.
Kaptendonc
Kaptendonc
Diplomé
Diplomé

Nombre de messages : 541
Localisation : partout
Date d'inscription : 17/09/2004

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser