sahara
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SAHARA
“The Seventh House”
Dream Circle 1994
Style: Prog-Metal
Groupe californien culte qui n’a sorti que deux albums, SAHARA pourrait satisfaire bien plus que la curiosité de certains fans de Dream Theater qui ont pour fantasme secret de remplacer James LaBrie par une jolie chanteuse. J’ai dit “pourrait”, en fait il fallait dire “aurait pu”, vu que le groupe n’existe plus aujourd’hui, mais les chanceux ont encore la possibilité de tomber par hasard sur leur second et dernier album dans certaines boutiques proches de la cessation d’activité définitive, en attendant bien sûr qu’il soit reédité en version remastérisée avec les bonus-tracks de rigueur. Il mériterait aussi un nouvel artwork parce que celui-ci semble dater d’avant l’invention de l’ordinateur, le bon vieux temps des ciseaux et de la colle, enfin ne soyons pas trop exigeants car ce “The Seventh House” a tout de l’album idéal de prog-métal: dix morceaux ni exagérément longs ni trop ultra-tarabiscotés, contrairement à ce qui se fait chez certains groupes du même style qui deviennent vite gonflants. Ici, pas d’excès de démonstrations techniques ni de délires symphoniques, et en ce qui concerne les claviers, on peut dire qu’ils sont d’une sobriété frappante et sous perfusion de pur concentré de génie, tant ils n’interviennent que par flashes admirablement bien dosés. La plupart des morceaux sont également parsemés de chouettes soli de gratte au son lisse et cristalin, et ce n’est guère étonnant puisque l’instrument sur lequel joue le guitariste est en fait la fameuse Sky Guitar de Uli Jon Roth (voir mes chroniques special guitare pour vous remémorer le bonhomme) qui la lui a prêtée pour l’enregistrement , ce qui renforce l’aspect spatial, clair et chaleureux de l’ensemble, dont les ambiances rappellent en définitive ce que feront Shadow Gallery ou Arena quelques années plus tard, mais comme je le sous-entendais au début, la principale particularité de Sahara c’est la voix féminine, très agréable lorsqu’elle reste dans un pur registre hard-mélodique à la Pat Benatar, un peu moins lorsqu’elle frise la crise d’hystérie sur certains morceaux légèrement barrés qui débutent par des intros tout aussi limite, style sonnerie de téléphone, coucou suisse, éclat de rire...etc. C’était peut-être le tic expérimental du début des années 90 mais là ça fait un peu puéril quand même. Heureusement il y a suffisemment de moments forts pour faire oublier tout cela, et en particullier cet “Aquarius” final, autrement dit la reprise d’un extrait de la comédie musicale “Hair” ou de la BO du film du même nom, un morceau dense et envoûtant qui monte en puissance progressivement et nous plonge dans un grand tourbillon de bain moussant parfumé à la pêche et au jasmin, dont on sort émerveillé, ébouriffé, et avec l’envie de voir la vie du bon côté, ce qui n’arrive tout de même pas tous les jours, ouais.
“The Seventh House”
Dream Circle 1994
Style: Prog-Metal
Groupe californien culte qui n’a sorti que deux albums, SAHARA pourrait satisfaire bien plus que la curiosité de certains fans de Dream Theater qui ont pour fantasme secret de remplacer James LaBrie par une jolie chanteuse. J’ai dit “pourrait”, en fait il fallait dire “aurait pu”, vu que le groupe n’existe plus aujourd’hui, mais les chanceux ont encore la possibilité de tomber par hasard sur leur second et dernier album dans certaines boutiques proches de la cessation d’activité définitive, en attendant bien sûr qu’il soit reédité en version remastérisée avec les bonus-tracks de rigueur. Il mériterait aussi un nouvel artwork parce que celui-ci semble dater d’avant l’invention de l’ordinateur, le bon vieux temps des ciseaux et de la colle, enfin ne soyons pas trop exigeants car ce “The Seventh House” a tout de l’album idéal de prog-métal: dix morceaux ni exagérément longs ni trop ultra-tarabiscotés, contrairement à ce qui se fait chez certains groupes du même style qui deviennent vite gonflants. Ici, pas d’excès de démonstrations techniques ni de délires symphoniques, et en ce qui concerne les claviers, on peut dire qu’ils sont d’une sobriété frappante et sous perfusion de pur concentré de génie, tant ils n’interviennent que par flashes admirablement bien dosés. La plupart des morceaux sont également parsemés de chouettes soli de gratte au son lisse et cristalin, et ce n’est guère étonnant puisque l’instrument sur lequel joue le guitariste est en fait la fameuse Sky Guitar de Uli Jon Roth (voir mes chroniques special guitare pour vous remémorer le bonhomme) qui la lui a prêtée pour l’enregistrement , ce qui renforce l’aspect spatial, clair et chaleureux de l’ensemble, dont les ambiances rappellent en définitive ce que feront Shadow Gallery ou Arena quelques années plus tard, mais comme je le sous-entendais au début, la principale particularité de Sahara c’est la voix féminine, très agréable lorsqu’elle reste dans un pur registre hard-mélodique à la Pat Benatar, un peu moins lorsqu’elle frise la crise d’hystérie sur certains morceaux légèrement barrés qui débutent par des intros tout aussi limite, style sonnerie de téléphone, coucou suisse, éclat de rire...etc. C’était peut-être le tic expérimental du début des années 90 mais là ça fait un peu puéril quand même. Heureusement il y a suffisemment de moments forts pour faire oublier tout cela, et en particullier cet “Aquarius” final, autrement dit la reprise d’un extrait de la comédie musicale “Hair” ou de la BO du film du même nom, un morceau dense et envoûtant qui monte en puissance progressivement et nous plonge dans un grand tourbillon de bain moussant parfumé à la pêche et au jasmin, dont on sort émerveillé, ébouriffé, et avec l’envie de voir la vie du bon côté, ce qui n’arrive tout de même pas tous les jours, ouais.
Kaptendonc- Diplomé
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Date d'inscription : 17/09/2004
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